Fondation Abbé Pierre : Rapport sur le mal-logement 2023

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Fondation Abbé Pierre : Rapport sur le mal-logement 2023

Le 28ème rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal-logement en France en 2023 est sorti le 1er février.

Chez Gestia Solidaire, ce sujet nous tient particulièrement à cœur puisque nous œuvrons chaque jour pour faciliter l’accès au logement des personnes victimes de ce phénomène. Au total, en France, ce sont 4,1 millions de personnes mal-logées et 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement.

Voici donc un article spécialement dédié à ce rapport, afin de mettre en lumière les informations clés qui sont ressorties cette année.

 

Des crises qui ont affaibli les ménages les plus fragiles

L’année 2022 n’aura pas épargné les ménages les plus modestes. Alors qu’en 2020 et en 2021 la crise covid avait déjà affaibli les personnes souffrant de précarité, 2022 n’a pas été une meilleure année. Effectivement, elle aura plutôt été synonyme d’inflation et de crise énergétique frappant toujours les mêmes victimes, à savoir les ménages les plus pauvres et les classes moyennes inférieures. En effet, ces derniers peuvent difficilement faire face à ces crises, faute de disposer d'épargne pour affronter ces événements imprévus.

Ce rapport alerte également sur le fait que des enfants se retrouvent à la rue. Nombreuses sont les femmes enceintes ou des mères avec leurs nourrissons se voyant refuser l’accès dans des services d’hébergement. En effet, il n’y a pas assez de places pour les accueillir et ce dans plusieurs villes. C'est le cas par exemple pour Rennes, Lyon, Grenoble, Paris, Toulouse…

« Au 19 décembre 2022, on comptait encore 4 029 personnes en familles refusées le soir-même par le 115, dont 1 172 enfants et même 335 de moins de trois ans » informe le rapport. Et ce, malgré l’ouverture de gymnases dans le cadre du plan Grand froid.

 

De nombreuses expulsions

Alors, n’ayant pas le choix, de nombreuses personnes se retrouvent forcées de se rendre dans « des lieux de vie informels ». Or, elles se font expulser par les forces de l’ordre. D’après le rapport annuel de l’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels, 2 078 expulsions collectives ont été relevées entre le 1er novembre 2021 et le 31 octobre 2022, contre 1 330 expulsions l’année précédente.

De plus, le nombre de personne expulsées par la force publique est également en hausse. Les expulsions s’élevaient à 15 000 par an entre 2015 et 2019. Elles avaient pourtant connu une baisse atteignant les 8 000 environ en 2020. Mais les expulsions auraient retrouvé leurs niveaux pré-covid d’après le Ministre du Logement.

 

Des ménages qui ne peuvent plus suivre l’évolution des prix des logements

On constate une hausse des prix de l’immobilier qui s’étend à toutes les régions de France. Des logements  qui se retrouvent donc vite avec des prix inabordables pour les ménages les plus modestes.

C’est le cas par exemple des zones littorales ouest et sud du pays qui connaissent des prix élevés. Cela est également le cas pour les villes situées à proximité de l’Allemagne, de la Suisse et du Luxembourg.

D’autres villes plus moyennes sont affectées par la hausse des prix comme Le Mans, Tours, Chartres, Reims, Orléans ou Angers. Cela résulte de leur localisation proche de la région parisienne.

 

Une pénurie de logements avec moins de construction

Le rapport alerte également sur les problèmes de logement dans la zone littorale de Saint-Malo à Biarritz. On constate une pression démographique et touristique qui accentue la concurrence pour l’accès au logement. De ce fait,  le développement des résidences secondaires et le recours à Airbnb impactent fortement l’offre de logement de résidence principale, qui effectivement se voit réduite.

En plus de cela, on observe une pénurie de logements sociaux avec moins de constructions de HLM. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 124 000 logements en 2016 contre 95 000 en 2022. La construction de logements stagne due au fait d’une réduction des capacités financières des organismes HLM.

La construction de logements est également en stagnation avec moins de 400 000 logements construits par an. Le pays est en effet passé de 437 000 mises en chantier en 2017, à 378 000 en 2022, selon les chiffres du rapport.

 

Un mal-logement accentué en fonction du genre

Une autre information qui ressort est le fait que les femmes sont plus exposées à des situations de mal-logement que les hommes. Effectivement, quelques soit leurs âge, les femmes sont plus souvent en situation de précarité. Cela concerne les situations de femmes qui décohabitent de chez leurs parents, de mères célibataires, celles ayant à affronter une rupture conjugale ou la perte d’un conjoint. Le revenu salarial des femmes est en moyenne de 22 % à celui des hommes. Elles sont de plus, plus souvent exposées aux emplois précaires et aux temps partiels, qui sont  de ce fait moins bien rémunérés. Elles sont aussi plus souvent concernées par les situations de monoparentalité.

Lorsqu’une femme est victime de violences conjugales par exemple, c’est plus souvent celle dans le couple qui doit faire face à la perte de logement suite à son départ.

De plus, les personnes appartenant à la communauté LGBT+ sont plus souvent victimes de discrimination dans l’accès au logement.

 

Quel constat pour l’année 2022 ?

Tout d’abord, il était question pour le gouvernement d’étendre la visale à tous les locataires. Une mesure qui n’est pas tenue selon la fondation Abbé pierre.

De plus, les résultats obtenus quant au dispositif de l’encadrement des loyers sont à discuter. En effet, les amendes et les recours sont encore trop faibles. Il faudrait selon le rapport que ce dispositif soit étendu et appliqué dans plus de zones.

On constate un problème en ce qui concerne les logements. En effet : une production en baisse, des prix en hausse, une airbnbisation des logements… Et cela est marqué dans un contexte de crise énergétique, d’inflation et de diminution du montant d’aides au logement et aux allocations chômage.

Si vous souhaitez lire l’intégralité du rapport du mal-logement, cliquez ici !

 

Gestia Solidaire face au mal-logement

Vous êtes propriétaire et vous souhaitez contribuer à votre échelle à lutter contre le mal-logement ? Confiez votre bien à Gestia Solidaire ! Nous privilégions les personnes solvables, mais qui n’ont pas « des dossiers parfaits ». Nous avons besoin de vous dans ce combat, qui comme vous avez pu le lire dans cet article, est loin d’être terminé…

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Commentaires

  1. […] Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé fin janvier sa volonté de réformer la loi SRU, obligeant, en principe, les communes à disposer d’un quota minimum de logements sociaux. En intégrant les logements dits « intermédiaires » aux quotas de HLM par commune, la réforme va mécaniquement diminuer le nombre de logements sociaux, dans un contexte ou la précarité immobilière explose. La fondation l’Abbé Pierre dénonce ainsi l’importante diminution de construction de logement sociaux. En effet, 124 000 logements ont été construit en 2016 contre à peine 95 000 en 2022. […]

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