La solidarité est souvent considérée comme le ciment d’une société stable. Mais en 2025, dans un contexte social et économique tendu, où en est réellement l'engagement solidaire en France ? Le baromètre engagement solidaire 2025, publié par BVA Xsight pour le Collectif des Engagés, dresse un état des lieux contrasté : repli social, lassitude, mais aussi actions concrètes et espoirs de renouveau.
Cet article propose une analyse complète de ce baromètre en répondant à trois questions principales :
Quel est le niveau de solidarité perçue par les Français ? Qui sont les acteurs jugés crédibles ? Quelles perspectives pour 2026 ?
La solidarité perçue en recul, mais profondément ancrée dans le quotidien
Un sentiment majoritaire de repli collectif
Selon l’enquête du baromètre engagement solidaire 2025, 43 % des Français estiment que la solidarité a diminué cette année. Cette impression est nourrie par une polarisation politique croissante, une défiance envers les institutions, et une pression économique qui pousse chacun à se recentrer sur ses propres difficultés. Les verbatim collectés évoquent un climat de "chacun pour soi", une "fatigue du don", et une "fracture entre communautés".
Un ancrage fort dans les relations personnelles
Malgré cette perception globale pessimiste, la solidarité reste une valeur pilier dans les cercles proches :
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87 % des Français la jugent importante dans leur quotidien,
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60 % ont aidé un proche matériellement,
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45 % financièrement.
Ce décalage entre perception collective et comportement individuel montre que la solidarité informelle reste vivace, même si elle se fait plus discrète.
Des formes d’engagement variées mais inégalement mobilisées
Un engagement associatif qui résiste
Selon le baromètre engagement solidaire 2025, 38 % des Français se disent engagés dans le milieu associatif. Cela comprend les dons matériels (56 %), financiers (38 %), ou du temps (29 %). Cette stabilité prouve que l’engagement perdure, même dans un contexte d'inflation.
Pour autant, des obstacles freinent une implication plus large :
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45 % invoquent un manque de temps,
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30 %, un manque d’argent,
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et près d’un tiers, une perte de confiance dans les structures associatives.
Un soutien attendu des institutions encore trop timide
Les Français ne se sentent pas seuls responsables :
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60 % jugent les entreprises insuffisamment engagées,
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62 %, l’État,
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61 %, l’école.
Ces chiffres révèlent une attente forte : l’engagement ne doit pas être cantonné à la sphère citoyenne. Il doit devenir systémique.
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Les entreprises face au dilemme de la sincérité
Une méfiance envers les engagements perçus comme cosmétiques
50 % des Français déclarent qu’il vaut mieux qu’une entreprise ne fasse rien plutôt que de simuler un engagement. Cette exigence traduit une attente d’authenticité, alimentée par la méfiance envers la "communication à impact" déconnectée des actes.
Un exemple typique : les campagnes de RSE non suivies de changements internes, qui suscitent plus de rejet que d’adhésion.
Un débat réel sur la valeur du "simple message"
À l’inverse, 49 % estiment qu’il est déjà positif de parler d’une cause. Ce clivage met en lumière une fracture générationnelle et culturelle : les jeunes sont souvent plus tolérants envers les formes d’engagement médiatisées.
Médias et réseaux sociaux : amplificateurs ou brouilleurs de message ?
Une majorité reconnaît leur utilité pour la cause associative
Près de 4 Français sur 10 reconnaissent un rôle plutôt positif des médias dans la promotion des actions solidaires. Les médias permettent de :
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mettre en lumière des causes oubliées,
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donner de la visibilité gratuite,
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mobiliser des communautés autour d’actions collectives.
Les réseaux sociaux, en particulier, sont perçus comme des leviers puissants de viralité solidaire.
Mais une fracture de confiance persiste
Toutefois, la défiance reste forte : manipulation de l’information, biais idéologiques, fake news... Beaucoup considèrent que les médias ne reflètent qu’une partie de la réalité, souvent orientée vers l’émotionnel ou le sensationnel.
Discriminations : une réalité vécue, mais un sujet controversé
Une société divisée sur la place du débat
41 % estiment qu’on parle "suffisamment" des discriminations. Mais 24 % pensent qu’on n’en parle pas assez, contre 35 % qui estiment le contraire. Cette divergence est fortement liée au positionnement politique et à l’expérience personnelle.
Des discriminations toujours omniprésentes
Le vécu contredit l’idée d’un progrès généralisé :
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39 % des répondants ont été témoins ou victimes d’au moins une forme de discrimination en 2025.
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Les chiffres montent à 54 % pour les personnes issues de la diversité culturelle,
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et 58 % chez les personnes LGBT+.
Télécharger les résultats de l'enquête
Quelles pistes pour un sursaut solidaire ?
Face à un sentiment de recul, les actions individuelles persistent. La jeunesse, les personnes précaires, et une partie du monde associatif montrent une capacité de résilience remarquable.
Pour faire évoluer durablement l’engagement solidaire :
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Renforcer la transparence et l’accessibilité de l’engagement associatif,
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Accompagner les entreprises dans des démarches authentiques,
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Redonner aux médias un rôle crédible et mobilisateur,
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Créer des ponts entre les sphères institutionnelles et citoyennes.
Et si on passait de l’observation à l’action concrète ?
Ce baromètre confirme un besoin fort : celui de retisser des liens, de créer des solutions locales, inclusives, solidaires. Chez Gestia Solidaire, nous agissons chaque jour pour transformer ces constats en actions concrètes, en facilitant l’accès au logement à ceux qui en sont exclus, tout en rassurant les propriétaires.
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