Myriam Rembaut : un combat contre le mal-logement et la précarité

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L'histoire de Myriam Rembaut

Aujourd’hui, GESTIA Solidaire souhaite vous partager l’histoire de Myriam Rembaut, une journaliste qui, suite à un enchaînement de difficultés, a perdu son logement, connu l’errance et la grande précarité.

Son parcours professionnel

Après avoir longtemps travaillé pour un public adulte, Myriam Rembaut, s’est orientée vers le journalisme pour enfants ; un lectorat qu’elle décrit comme « ouvert et rafraîchissant ». Pendant plus vingt ans, elle va écrire pour les journaux « Mon Quotidien », « Science et Vie Découverte », « Science et Vie Junior », mais va aussi réaliser un JT vidéo, pendant 2 ans, pour la chaîne du câble et du satellite Planète Junior.

Le secteur de la presse évoluant et Myriam ne s’y retrouvant pas complètement, elle décide de créer sa propre entreprise de presse avec une amie, elle aussi journaliste. Sa société, nommée Tutti Kids qui propose des outils de presse multimédia, est immatriculée en 2010. L’aventure entrepreneuriale commence bien. Mais, un an et demi plus tard, le cumul du départ de son associée, un manque de fond de roulement, le poids du remboursement du prêt de lancement et les difficultés administratives font vaciller son entreprise.

Des difficultés financières croissantes

Aux difficultés financières croissantes de sa SARL s’ajoutent des problèmes financiers personnels. En effet, Myriam a mis toutes ses économies dans son projet d’entreprise. Et cette dernière n’étant pas encore en mesure de la rémunérer, Myriam a de plus en plus de mal à payer son loyer...

Pour tenter de s’en sortir, la journaliste recherche un mi-temps complémentaire qu’elle trouve chez un petit éditeur. Pas de chance, l’ambiance de travail y est très mauvaise… De plus, la direction lui diminue illégalement son salaire, ce qui la conduit à démissionner. Son employeur mécontent ne lui fournit pas les documents nécessaires à son départ. Elle porte alors l’affaire devant le conseil de prud'hommes. Au milieu de cette bataille juridique, la propriétaire de son appartement lui lance un « Commandement de quitter les lieux »…

Une grande période d’instabilité

Myriam tente alors d'éviter une expulsion trop rapide. Cependant, trouver un nouveau logement à Paris s’avère mission impossible, même avec le soutien des services sociaux. Dans l’entre fait, Myriam doit se rendre au chevet de sa mère, qui décédera quelques temps plus tard. Cet épisode malheureux l’éloigne plusieurs mois de son entreprise et de ses soucis d’habitation. À son retour, elle découvre un courrier simple de sa banque professionnelle lui signifiant que son compte a été fermé. C’est aussi la fin de sa protection par la trêve hivernale et l’expulsion de Myriam de son appartement se concrétise. Après 18 ans d’une location sereine, la journaliste se retrouve sans domicile… à la rue. Connaissant les dangers de vivre à la belle étoile, Myriam se tourne vers l’hospitalité, sollicitant des connaissances, des associations… de tous ceux qui peuvent l’accueillir pour quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. Elle ne peut compter ni sur sa famille, qui a toujours été très éloignée, ni sur ses amis, qui ont fui surtout par peur de la pauvreté.

Commence la valse des interminables démarches administratives : six demandes de RSA qui n’aboutissent jamais, deux démarches pour un Dalo qui tombe à l’eau, etc. Après pas mal de pérégrinations et deux années d’errance, sans pouvoir bénéficier d’aides sociales, Myriam finit par sortir de l’extrême pauvreté, grâce à l’attention d’un tiers neutre et impartial : le médiateur du RSI. A ce jour, elle a un logement social, mais qui l’entraîne vers un nouveau combat. Car l’appartement qu’on lui a attribué s’avère être insalubre…

Un appel à l'union et à la solidarité

Aujourd’hui, Myriam dit être révoltée par la manière dont on traite les démunis et comment l’on regarde et gère la pauvreté en France. Son discours n’est ni politique ni à tendance révolutionnaire. Mais, pour elle, il n’y a pas suffisamment de solidarité entre les gens et pas assez d’union entre associations. « Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on pourrait éradiquer la pauvreté. Mais une petite phrase qui dit : quand on veut on peut. Si les associations qui luttent contre la pauvreté et les citoyens savaient se réunir, faire bloc, pour véritablement chasser ce fléau, on trouverait des solutions concrètes », dit-elle. Pour réveiller les esprits et sensibiliser le public aux difficultés des sans-abri, elle a écrit un livre, « Au royaume du pauvre ».

Avec le recul, Myriam se dit malgré tout heureuse d’avoir traversé ces épreuves, ayant appris beaucoup sur elle-même et sur les autres. Elle continue de lutter pour un avenir meilleur pour elle-même et pour ceux qui sont encore dans la précarité.

Son ressenti face à la situation de mal-logement en 2024

Il y a soixante-dix ans, l'Abbé Pierre lançait un appel pour aider les plus démunis. Malgré les années et les nombreux rapports annuels, rien ne semble changer. Myriam exprime sa frustration face à cette absence de progrès, en faisant notamment référence au film récemment sorti au cinéma qui montre bien que les problèmes sont encore présents aujourd'hui.

Selon elle, les politiques peinent à bâtir sur les initiatives précédentes, ce qui freine souvent les efforts de progression. Si les structures de base ne se mobilisent pas, il est peu probable pour elle que les gouvernements puissent apporter des changements concrets.

Les rapports sont de plus en plus préoccupants. La classe moyenne bascule progressivement dans la pauvreté, soulevant une question cruciale : quel avenir pour nos jeunes ? Face à cette situation, il est donc essentiel de se mobiliser et de prendre des mesures concrètes pour provoquer un véritable changement.

Myriam, inspirée par la mission de GESTIA Solidaire

Depuis le début, Myriam a été séduite par la mission de GESTIA Solidaire. Selon elle, se lancer dans ce domaine représente un véritable défi. 

"En même temps il y a une dynamique palpable : on sent une volonté d'aller plus loin, de repousser les limites et de ne jamais abandonner. C'est une jeune entreprise responsable, avec une vision claire sur la pauvreté et le mal-logement et une maîtrise approfondie du sujet." nous a-t-elle confié.

Le mal-logement, une situation qui peut toucher n'importe qui

Comme le prouve l'histoire de Myriam, le mal-logement peut toucher n'importe qui, à n'importe quel moment de sa vie. Aujourd'hui, des millions de Français sont concernés par ce phénomène.

Il est donc urgent d'agir, et de repenser notre manière de louer, en se tournant notamment vers une location plus responsable où chacun, propriétaire comme locataire, bénéficie d'un système gagnant-gagnant.

Chez GESTIA Solidaire, nous permettons aux propriétaires de sécuriser leurs impayés et leurs dégradations tout en permettant de loger des profils plus en difficulté.

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