Une crise du logement est à venir. Même si le 11 mai 2020 sonne la sortie du confinement pour une partie de la France. Comme c’est le cas à Lyon de nombreux services ré-ouvrent leurs portes au public avec certaines mesures de précaution. Ainsi l’activité économique va pouvoir reprendre pour certains secteurs d’activité.
Cependant, la reprise ne veut pas dire que tout revient à la normal comme avant le confinement. En effet, cette période de crise sanitaire a accru la fragilité des personnes en précarité. Comme en témoignent les appels à la solidarité pour les personnes sans-abri, les étudiants, familles en difficulté…
Beaucoup de personnes déjà en difficulté ont été privées de sources de revenus : baisse de leur activité professionnelle, chômage partiel ou total…
Cette situation inédite a accru le fléau du mal-logement, qui touche déjà 15 millions de personnes en 2020, avec de nombreux nouveaux locataires en situation d’impayés auxquels s'ajoutent ceux qui l'étaient déjà. Ces situations d’impayés vont s’aggraver pour de nombreux foyers.
Il est donc important de comprendre cette crise du logement à venir. Et de l’anticiper pour éviter les expulsions et l’augmentation incontrôlée du mal-logement en France dans les prochains mois.
Découvrez notre article sur « La crise profonde du logement à prévoir sur le marché immobilier locatif en France »
🏠😥Le mal-logement qu'est-ce que c'est ?
Le mal-logement est un fléau silencieux qui n’a pas de définition légale en France. Même si on peut lui opposer le droit au logement opposable (DALO) qui est un droit fondamental d’accès au logement pour tous inscrit dans la Constitution.
La Fondation Abbé-Pierre, qui œuvre depuis de nombreuses années contre le mal-logement et réalise des études détaillées de la situation en France, a pu le définir et faire émerger des facteurs clés caractérisant la situation de mal-logement et qui sont:
- l’absence de domicile personnel
- les mauvaises conditions d’habitat
- les difficultés pour accéder à un logement
- les difficultés pour s’y maintenir
- les blocages de la mobilité résidentielle.
Le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre paru le jeudi 29 janvier 2020 et fait état de presque 15 Millions de personnes mal-logées en France. Soit 22% de la population, 1 personne sur 5.
En images le mal-logement ça donne ça 🔽🔽🔽
🏠😷La crise du mal-logement accrue durant le COVID-19
Aujourd'hui le mal-logement est multi-forme et ne se résume plus qu'à un manque de logements comme dans les années 50-60.
En effet, il existe un noyau dur de plusieurs milliers de personnes sans-abris (150 000) autour duquel gravite un halo beaucoup plus large de 12 Millions de personnes mal-logées et invisibles.
Ces personnes mal-logées sont des étudiants, des personnes en contrat précaires, des familles monoparentales, des personnes âgées... Elles sont touchées différemment par le mal-logement :
- manque de confort : pas de point d'eau, cuisine, chauffage...
- surpeuplement faible ou très important
- défaut de paiement de loyers et charges (électricité,eau..)
- procédure d'expulsion en cours
La crise du COVID-19 n'a fait qu'aggraver cette situation comme l'illustre un article très intéressant de France Culture "La bombe à retardement du logement". Et ce reportage réalisé par le journal le Monde 🔽🔽🔽
En effet, beaucoup de personnes déjà fragiles ont vu leurs revenus diminués tout en restant confinées. Donc en voyant leurs dépenses de logement augmenter : eau, électricité...
Il est important de noter que pour les personnes mal-logées, qui ont dû mal à se maintenir dans leur logement, la part de revenus utilisée pour les dépenses de logement peut atteindre 70 à 80% de leurs revenus.
Elle a donc encore augmentée avec le confinement. Cela s'illustre par les nombreux locataires en difficulté qui nous ont écrit durant le confinement
Étudiant depuis 2 ans, je me retrouve confiné dans ma résidence sans possibilité de payer mon loyer depuis le mois de mars. Comment faire ?
Julien, Étudiant à Lyon
💬Comment prévenir la crise du logement à venir
La crise du logement à venir doit être prévenue avec des mesures qui émane du Gouvernement.
En effet, l'État agit depuis toujours en tant que régulateur pour garantir le droit fondamental d'accès au logement pour tous. Un droit essentiel pour assurer la bonne intégration sociale et économique de chaque individu.
Des mesures ont été prises dès le début du confinement par différents ministères : hébergements d'urgence supplémentaires, aides financières pour les jeunes de moins de 25 ans, aides financières exceptionnelles aux bénéficiaires du RSA...
Autant de mesures qui permettent à l'État de jouer son rôle régalien sur la marché immobilier.
Cependant, l'État ne peut pas seul pourvoir à lutter contre la crise du logement à venir.
En effet, le parc immobilier locatif est composé en majorité de logements détenus par des propriétaires privés : plus de 30 millions. Et ce qui pèse en premier lieu sur les foyers fragilisés dans leur droit d'accès au logement est l'augmentation des loyers plus rapidement que leurs revenus.
Il apparaît important que les propriétaires particuliers participent à favoriser l'accès au logement des personnes en précarité en complément des acteurs publics du logement (Bailleurs sociaux, AIS/AIVS, Associations).
Cela passe par :
- baisser les loyers
- éviter la sur-spéculation immobilière
- améliorer les logements loués (conditions de confort et des performances énergétiques)
- limiter les locations courte durée dans les zones tendues (ou l'offre de logements est insuffisante)
- diminuer les garanties excessives demandées (quatre fois le montant du loyer, deux garants...)
Pour cela, il existe des lois fiscales permettant aux propriétaires particuliers de bénéficier de réductions d'impôts et d'aides de l'État en contrepartie de baisser leur loyers, rénover leurs biens et louer en longue durée à des personnes jugées plus précaires sur le marché immobilier locatif.
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